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Jardin d'hiver

12 août 2017

Point G

Le Dr Gräfenberg dit avoir identifié dans le vagin le point G, qui est à l'origine de l'orgasme féminin. Ce Monsieur est-il un fumiste ou non, on ne la saura jamais, car enfin on se doutait bien que le vagin y érait pour quelque chose. Depuis lors, on a identifié le point P, l'équivalent chez l'homme du oint G. Il se trouverait dans la prostate, qu'il suffirait de chatouiler à travers la paroi rectale pour procurer un orgasme faramineux.  Quelle est l'autorité qui a identifié ce point, on ne sait. Mais il est sur que son existence hypothétique a boosté la pratiquer de la sodomie entre hommes, comme on le voit sur les sites pornographiques. Pourquoi,au demeurant, les femmes, qui n'ont pas de prostate, se laissent-elles si souvent sodomiser ? Et voilà une nouvele source de succès pour les sites susnommés.

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15 septembre 2015

Homosexualité

La culture germanique nous a imposé le terme "homosexuel", auquel je préfèrerais "homotrope" (sur le modèle d' "héliotrope" ou tournesol) pou son absence de référence au sexe. Im importe que les homotropes eux-mêmes, leurs parents et les homophobes sachent que l'homotropisme me résulte en aucun cas d'un choix personnel mais est imposé par des facteurs inconnus inhéremts à la constitution de la persomme. De ce fait, il n'est pas réverrsible, quelque effort que fasse le sujet, un charlatan quelconque, un psychothérapeute ou un prêtre. Cette certitude absolue devraut éviter des monstruosités telles que des parents reniant leur enfsant et le jetant à la rue, ce qui constitue pour le moins un cas de non assistance à personne en danger sinon une mise en danger caractérisée.

Mais il faudrait aussi que les homotropes évitent, dans leur propre intérêt, de susciter l'indignation réelle ou feinte d'autrui par des cpmportements provocateurs dans la rue, que les homophobes (dont certains sont peut-être bien eux-mêmes des homotropes) guettent pour passer à l'attaque. Jadis, on "cassait du bougnoule", aujourd'hui on "casse du pédé".

L'homotrope doit savoir qu'il n'aura pas une vie facile entre les préjugés, les discriminations et la promiscuité éventuelle d'un compagnon de vie. Il defra affronter tout cela avec stoïcisme et ne pas se laisser abattre au point d'envisager le suicide, encore malheureusement bien plus fréquent chez les homotropes que chez les hétérotropes.

21 mars 2011

TOC

 

TOC = Trouble obsessionnel-compulsif.

Ainsi, quelqu’un qui a l’obsession de la propreté commencera par exemple à se laver le derrière après chaque défécation. Mais il faudra ensuite se laver la main avec laquelle on s’est lavé le derrière, après quoi il faudra laver le savon qui aura servi à se laver la main et éviter que la serviette avec laquelle on s’est essuyé la main entre en contact avec une autre partie du corps, à moins de la mettre immédiatement au linge sale. Mais, dans le panier à linge sale, elle risque de souiller d’autres pièces de lingerie ; il lui faut donc un panier pour elle toute seule. Et ainsi de suite : les complications ne cessent de s’accumuler. J’avais une tante qui fermait et ouvrait une dizaine de fois le robinet du compteur à gaz, pour être sûre qu’il était bien fermé, et qui descendait dans la rue pour s’assurer en regardant sa fenêtre qu’elle avait bien éteint la lumière. Les premières victimes des TOC sont ceux qui en sont atteints, car ils se contraignent à des chaînes d’actes qui peuvent vite devenir exténuants, et sans jamais être vraiment sûrs qu’ils ont pris toutes les précautions nécessaires. Évidemment, l’entourage peut souffrir, lui aussi, de tels comportements. Ces malades sont de pauvres gens pour lesquelles la psychiatrie ne peut pas grand-chose.

Cela me rappelle l’histoire d’un homme qui, ayant un soir la curiosité de regarder sous son lit, y vit un crocodile. Il va sans sire qu’il ne ferma pas l’œil cette nuit-là. De guerre lasse, il consulta un médecin qui lui conseilla de ne plus regarder sous son lit qu’une fois par semaine. Suivant cette consigne, l’homme dormait bien six nuits sur sept, après quoi le médecin lui conseilla de ne plus regarder qu’une fois tous les quinze jours. Sans nouvelles ultérieures de son patient, le médecin profita d’un jour où il avait affaire dans sa rue pour lui rendre visite, mais la concierge l’informa que l’homme était mort, mangé dans sa chambre à coucher par un crocodile. Cette historiette a pourtant un autre sens, à savoir que les médecins devaient prendre au sérieux ce que leur disent leurs malades et ne pas tout mettre sur le compte de névroses.

21 mars 2011

Jeux

 

Le soir tombe. Les ombres s’allongent. Le soleil joue aux quilles avec les arbres.

 L’oiseau joue avec le chat. A chat perché.

 Sur le pavé, sautillant, le moineau, éternel titi, joue à la marelle.

 Le corbeau étrenne se crécelle, tandis que le vent souffle au hasard dans l’orgue de la forêt.

 La brindille, songeuse, joue de la harpe, et le rossignol, tout en vocalises, répète son nouvel opéra.

 Les feuilles, facétieuses, se renvoient de l’une à l’autre un rayon de soleil attardé.

 Dans la mare, là-bas, l’eau agite ses hochets et, enchantée, ride sa frimousse enfantine.

 

20 mars 2011

Demain

 

Anatole releva son visage sur lequel rampaient les pesantes laves de la mélancolie, qui burinaient de gourds sillons le long de ses joues. Seuls, enterrés dans ce visage de cire, enchâssés au creux des profonds cratères de leurs orbites, les yeux rompaient de leur noirceur brûlante la grisaille estompée des traits.

 Autour de lui étaient éparpillés les éléments, tout symboliques, de son refuge. Une vieille pipe, renversée sur le flanc, semblable à un navire échoué, agonisant parmi de fantastiques traînées de cendres. Un timbre-poste à l’effigie de Pasteur, riche sans doute de souvenirs d’enfance, sénescent et résigné. Une tasse en porcelaine de Limoges qui, par sa rotondité luisante et incongrue, faussait l’équilibre anguleux des lignes de fusain. Une cuillère bosselée qui servait tour à tour de grattoir, de tournevis, de cure-pipe ou de projectile contre quelque insecte maraudeur. Un paquet de tabac gris, placide et jovial, dont le ventre débraillé apportait au tableau je ne sais quelle suggestion de bonhomie. Une grosse montre plate, œil-de-bœuf ouvert sur l’éternité − celle de chaque instant, celle de l’instant à venir auquel succédera l’instant immédiatement suivant ; une éternité fort rassurante, en somme. Au fond, le lit fripé, félin, presque féminin dans son attente paresseuse.

 Anatole songeait qu’il fallait aller se coucher. Non pas par une spéciale envie ; mais enfin, s’il veillait plus longtemps il serait fatigué demain. Il lui fallait au contraire être frais et dispos, sans ces bavures de sommeil qui appesantissent les traits.

 

Car demain serait le grand jour, demain, riche de mille promesses, chargé du fardeau de mille chimères et de mille espoirs sans cesse renouvelés. Prétexte à toutes les espérances fallacieuses, à toutes les vaines velléités.

 Quand Anatole s’endormit, il songeait pour la deux cent quatre-vingt-troisième fois en cette année à tout ce qu’il ferait demain.

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20 mars 2011

Pédophilie

 

Le mot « pédophilie » signifie « amour des enfants », ce qui le rend ambigu : on peut aimer les enfants sans vouloir en faire des objets sexuels. Par exemple, j’adore mon petit-fils (mes autres petits-enfants sont des filles) et le croquerais tout vif, sans pourtant songer le moins du monde à abuser de lui.

Je comprends mal les pédophiles. Certes, les enfants sont des êtres généralement sans défense sur lesquels on peut sans grande difficulté assouvir un besoin sexuel, mais quel est l’intérêt d’une telle chose d’où manque l’amour ou le désir partagé ? Si l’on ne peut se retenir, une poupée gonflable fera le même usage sans que quiconque soit traumatisé, peut-être à vie. Il y a dans la pédophilie, à part sa cruauté, qui peut même se terminer par le meurtre de l’enfant, une tragique inadéquation, une absurdité aussi grave que la perversité elle-même − pour tout dire, une folie.

20 mars 2011

Les écoliers

 

J’ai deux enfants, tous deux âgés d’environ 40 ans à présent. Bien évidemment, je les ai vus croître et se développer. L’aînée, initialement plus douée que le cadet et bien plus ambitieuse, a réussi tout ce qu’elle avait entrepris bien que faisant preuve parfois d’une certaine indolence. Le cadet était hypercinétique au départ, mais à fini par se passionner par l’informatique, domaine où il est devenu un spécialiste reconnu ; incapable d’un effort soutenu quand il était enfant, il a fait entre-temps des progrès considérables et s’est cultivé − en particulier en langues − grâce à une insatiable curiosité.

Je collabore à un site Internet d’aide aux apprenants, qu’ils soient écoliers, collégiens ou lycéens. Certes, ce ne sont pas les meilleurs de la classe qui vont y demander de l’aide, mais je suis néanmoins choqué de la fréquence non seulement de questions auxquelles il n’est pas possible de répondre, parce qu’elles sont rédigées de façon incompréhensible ou parce qu’elles sont incomplètes (au point qu’il y a des messages qui s’arrêtent en plein milieu d’une phrase), mais aussi de la mauvaise connaissance du français dont elles témoignent : il est rare qu’il n’y ait pas au moins une faute d’accord ou d’orthographe par ligne.

D’où viennent ces lacunes ? Essentiellement, à mon avis, de la précipitation, de la distraction en classe et de l’indifférence au jugement d’autrui. Si l’occasion d’une aide en ligne m’avait été offerte, j’aurais eu honte de poser des questions qui ne satisfassent pas à tous les critères de justesse ou qui dévoilent ma paresse à réfléchir. Mais je présume que ces jeunes sont bien plus préoccupés d’aller jouer le plus rapidement possible à leurs jeux électroniques qu’à se présenter sous leur meilleur jour. Qui plus est, bien des réponses pourraient être fournies par Internet, mais on n’a pas la patience de chercher ou de trouver les mots-clés qui permettraient d’accéder à l’information recherchée. Et pourquoi donc se donner du mal quand il y a des gens bien intentionnés qui vous aideront ? Qu’ils veuillent vous aider n’est pourtant pas garanti. Certains, dont il est devenu évident qu’ils se reposent pour tout sur les papys ou mamys, finissent par ne plus obtenir de réponses ; il en va de même de ceux dont les devoirs sont si mauvais que personne n’a envie de passer une demi-heure à les corriger.

 

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